Je m’appelle Charline, j’ai 28 ans et je suis maman de deux petites filles. Née à Audincourt, je vis aujourd’hui à Geney.
« Un réel parcours du combattant ! »
Au début de l’année, la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées) a refusé ma demande de RQTH (Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé). La raison qui m’a été donnée, est que je n’ai pas suffisamment de difficultés pour pouvoir en bénéficier. Pourtant, je ne demande aucune aide financière, simplement la RQTH et la carte de mobilité, afin de faciliter mes déplacements au quotidien.
Je tiens à souligner qu’en France, faire valoir ses droits en tant que personne en situation de handicap est un réel parcours du combattant, même encore aujourd’hui, en 2023 !
J’ai des douleurs aux genoux depuis l’école primaire. Malgré de nombreux examens effectués depuis cette époque, aucun spécialiste n’a pu poser de diagnostic. À l’adolescence, le corps médical mettait en cause ma prise de poids.
Ce n’est que l’an passé, à l’âge de 27 ans, que l’on a enfin pu identifier ma pathologie : il s’agit d’une chondropathie, il s’agit d’une dégénérescence du cartilage au niveau de l’articulation du genou.
De nombreuses difficultés au quotidien
Mon genou droit n’est pas aligné et ma rotule est malléable. Cela engendre des difficultés au quotidien, notamment dans les déplacements. Je ne peux évidemment pas courir et monter les escaliers reste compliqué.
La conduite est également quelque chose de fatigant. Si les trajets excèdent une vingtaine de minutes, je dois faire une pause.
Mon métier de maman n’est pas toujours évident avec mes deux filles. À leur âge, elles aiment jouer et se dépenser. Je ne peux pas me baisser et en cas de chute, me relever est délicat et pénible.
J’ai régulièrement des douleurs dans les articulations. Je prévois de consulter prochainement un rhumatologue afin de pallier ces douleurs et voir s’il n’existerait pas un lien avec ma pathologie.
De plus, des crises d’hypoglycémie dues au dysfonctionnement de mon pancréas m’ont obligé à entamer un suivi avec un endocrinologue.
« Mon travail était très apprécié. »
Titulaire d’un BEP puis d’un bac professionnel dans le domaine du service aux personnes et aux territoires, j’ai surtout effectué des remplacements.
À l’époque, n’ayant pas le permis, je suis partie vivre à Mulhouse, dans l’espoir de trouver du travail. Sans succès, je suis repartie à Sochaux. J’ai travaillé dans des EHPAD, où je faisais la plonge et l’entretien des locaux. Plus tard, j’ai fait l’entretien des bureaux. Mon travail était très apprécié, puisque venant du milieu hospitalier, j’étais très rigoureuse.
Voyant que les symptômes liés à ma maladie s’accumulaient, j’ai décidé de changer de carrière.
« Une véritable chance ! »
Au mois de février 2022, grâce à une annonce Pôle Emploi, j’ai connu l’entreprise VIPP & Philippe. J’ai alors décidé de postuler et j’ai intégré l’entreprise au mois de mars 2022, à une semaine d’intervalle.
C’est un métier qui me plaît beaucoup. Tout d’abord, parce que je fais partie d’une équipe et aussi parce que je retrouve un peu le contact humain, en tant que chargée de satisfaction client pour leboncoin.
Faire partie de l’association Action Philippe Streit est pour moi une véritable chance. On a l’opportunité de pouvoir travailler dans un cadre bienveillant et chaleureux.
Avec l’ouverture du centre médico-sportif, j’aimerais pouvoir être suivie par la sage-femme et peut-être même par la psychologue. Avoir accès aux soins sur son lieu de travail est une véritable chance !
C’est important pour moi de faire connaître notre écosystème car je trouve admirable de la part de Bernard, Françoise et toute l’équipe, d’œuvrer en faveur des personnes en situation de handicap.