Je m’appelle Séverine, j’ai 51 ans. J’habite à Pont-de-Roide et je suis mariée. Je travaille chez VIPP & Philippe en tant que conseillère leader sur l’activité Iserba. Je fais partie de l’écosystème Action Philippe Streit depuis le 3 août 2022.
"J'ai été aide-soignante pendant une bonne partie de ma vie"
Au départ, j’ai fait des études sanitaires et sociales pour devenir aide-soignante. Mais je n’ai pas fait ce métier-là tout de suite, car j’ai d’abord eu trois enfants, donc c’était un peu compliqué. Après avoir exercé plusieurs petits boulots, comme serveuse, puis vendeuse dans le prêt-à-porter, et accompagnatrice de bus scolaire, je suis partie à Montpellier. Là-bas, j’étais agent de service hospitalier, ce qui était plus en accord avec les études que j’avais faites. Cela me convenait bien : je faisais aide-soignante, ce qui m’a permis de faire des études, en formation professionnelle. Au final, j’ai fait 10 ans en cancérologie à Montpellier en tant qu’aide-soignante.
Quatre hernies discales qui ont tout stoppé
Ensuite, je suis revenue dans le Doubs, car je suis originaire d’ici. J’étais aide-soignante en maison de retraite, en maison de santé également, à domicile, et en centre de rééducation. Mais il y a 3 ans, j’ai été obligée d’arrêter, parce que j’ai eu 4 hernies discales. Elles ont été découvertes au moment où je travaillais en centre de rééducation. J’ai fait une IRM en urgence, car j’étais bloquée du dos. J’ai déjà eu une première opération pour une hernie paralysante. Ça s’était bien remis, mais malheureusement, les quatre autres ne sont pas opérables. Je ne peux donc pas porter de charges lourdes, ou rester en position debout trop longtemps.
Cependant, je suis quelque part bien contente d’avoir eu ces hernies, parce qu’en même temps, quand on m’a fait l’IRM, on m’a découvert une tumeur maligne aux ovaires. On peut dire que cela m’a sauvé la vie, parce que c’est une tumeur très rare. Elle poussait très rapidement : s’il y avait quoi que ce soit, si elle éclatait, par exemple, ça pouvait se propager au niveau des intestins, de la vessie, des os… partout ! Mais cela a été pris à temps, alors c’était un mal pour un bien.
Des difficultés dans la vie quotidienne
C’est vrai que maintenant, c’est compliqué. Quand je vais faire des courses, je ne peux pas prendre de choses lourdes, je ne peux pas rester en position debout plus d’une demi-heure. Je ne peux pas porter de talons, par exemple. Assise, c’est pareil : sur une chaise en bois, par exemple, au bout d’une demi-heure, je commence à danser, on va dire. Et quelquefois, suivant ce que je fais, selon la fatigue, si je dors mal par exemple, je sens quand je me lève qu’il ne faut pas que je fasse de mouvement brusque ou autre, parce que là, je sens que la lombalgie arrive, et que je vais être bloquée du dos. Dans ce cas-là, j’appelle mon médecin, qui est installé au centre médico-sportif de l’association. Il me fait tout de suite l’ordonnance pour une piqure intramusculaire. Je dois donc être vigilante à ce que je fais. Mais à part cela et les anti-inflammatoires, pour l’instant, je bénéficie de balnéothérapie et de kiné régulièrement, toujours au centre médico-sportif. Ça m’aide beaucoup !
Une nouvelle vie professionnelle
Ça a été difficile de faire mon deuil lorsque j’ai été déclarée inapte en tant qu’aide-soignante. Je me suis demandée ce que j’allais faire, parce que j’ai toujours été en contact avec les gens, j’aime m’occuper des gens ! J’ai alors choisi de faire une formation à distance pour devenir secrétaire médicale. Ensuite, j’ai postulé chez VIPP & Philippe pour l’ouverture du centre médico-sportif d’Action Philippe Streit, pour être secrétaire. Magali m’a reçu, et comme le centre était en cours de construction, elle m’a proposé de travailler sur autre chose en attendant. Je suis donc arrivée chez VIPP & Philippe en 2022. On m’a ensuite proposé de démarrer sur une nouvelle activité en tant que chargée de satisfaction client. J’ai commencé cette activité en septembre 2022, et je n’avais jamais fait de téléphone. Ça a été très compliqué au début… Finalement, je me suis lancée. C’est un travail qui est très prenant, intense, varié, c’est intéressant, on ne s’ennuie jamais ! On ne voit pas le temps passer, et puis les collègues sont formidables. En même temps, j’occupais le poste de secrétaire d’accueil pour lequel j’avais postulé à mi-temps. Je l’ai fait pendant trois mois, mais je ne m’y suis pas épanouie. J’ai ensuite évolué en tant que formatrice, et aujourd’hui je suis conseillère leader. Je m’occupe de l’accueil et de la formation des nouveaux arrivants, et je remplace le superviseur quand il n’est pas là. Je suis fière d’être là depuis le début, j’ai vraiment envie que ça fonctionne, de faire évoluer et amplifier cela, et j’y prends du plaisir.
"Je ne le regrette pas du tout"
C’est seulement l’année passée, au mois de novembre, que j’ai enlevé mon macaron d’aide-soignante sur ma voiture. Maintenant, c’est fini ! Et quelque part, je ne le regrette pas du tout, déjà au niveau des horaires. Les horaires de bureau, c’est formidable. Ne plus travailler le week-end, les jours fériés, c’est une autre vie. Cela m’a permis d’avancer, d’évoluer, de prendre du plaisir dans mon travail. Si on a un problème, on peut aller voir Magali et Anaïs, on peut être reçu par n’importe qui, on a toujours quelqu’un qui nous écoute, Jean-Philippe, Jennifer, qui nous aident, qui nous épaulent… Et ça, on ne le retrouve pas ailleurs !