Zoom sur une pathologie : la bipolarité

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La bipolarité, qu'est-ce que c'est ?

Les troubles bipolaires (anciennement appelés maladie maniaco-dépressive) sont une maladie mentale sévère et se caractérisent par une alternance exagérée de périodes dépressives et maniaques. Entre ces deux phases, la personne retrouve un état normal (l’euthymie) dans la vie quotidienne. La maladie bipolaire se manifeste à plusieurs degrés et le suivi est important. C’est l’une des pathologies psychiques les plus sévères qui conduit à des risques de suicide fréquents.

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Les troubles bipolaires se décomposent en deux phases :

Phase d’excitation : maniaque ou hypomaniaque

-Hyperactivité, grande énergie

-Irritabilité

-Euphorie

-Sociabilité excessive

-Trouble de l’appétit

-Réduction du besoin de sommeil

-Difficulté de concentration

-Mégalomanie avec surestime de soi et idées de grandeur.

Phase de dépression 

-Grande tristesse, idées de suicide

-Pas de goût au plaisir

-Fatigue ou perte d’énergie

-Troubles du sommeil

-Troubles de l’appétit

-Perte de l’estime de soi

-Ralentissement psychomoteur

-Difficulté de concentration

-Sentiment de culpabilité

De manière générale, les troubles bipolaires sont évolutifs et ne se limitent pas à un seul épisode. 90% des patients atteints de troubles bipolaires peuvent présenter des épisodes maniaques et dépressifs récurrents durant leur vie.

Les causes de la maladie

Les causes du trouble bipolaire ne sont pas complètement connues, mais on sait que le trouble bipolaire est une pathologie complexe avec de nombreuses causes possibles. Des facteurs d’ordre génétique, biologique, psychologique et socio-environnemental sont impliqués.

Les traitements

La prise en charge de la maladie bipolaire est complexe et elle dépend du degré de la sévérité des épisodes.

Traitements médicamenteux : ils sont divers, mais le principal est le traitement par le lithium (un sel qui a la propriété de stabiliser l’humeur) ou les thymorégulateurs pour combattre l’état dépressif. Ces traitements diminuent la fréquence et l’intensité des troubles, mais nécessitent une surveillance biologique constante.

Traitement par électrochocs : un traitement par électrochocs peut aussi être proposé lorsque les médicaments n’ont pas fonctionné, avec un effet régulateur de l’humeur.

Psychothérapie : une psychothérapie de soutien est très utile. Elle permet de mieux comprendre la maladie et contribue à limiter les rechutes. Le travail thérapeutique se fait lors des phases stables, entre les périodes de crise.

Le témoignage de Pierre, atteint de bipolarité

« Pour beaucoup, la maladie est synonyme de folie. »

Je m’appelle Pierre, j’ai 26 ans. Je suis atteint de bipolarité.

Lorsque l’on aborde le sujet de la bipolarité, on se retrouve souvent face à de nombreux clichés. Pour beaucoup, la maladie est synonyme de folie.

Pour ma part, on m’a diagnostiqué cette pathologie à l’âge de 21 ans, mais j’en suis porteur depuis l’âge de 16 ans. Cette maladie se déclare le plus souvent à l’adolescence.

Une adolescence compliquée

Pendant l’enfance, il y avait déjà certains signes avant-coureurs : j’avais des phases très euphoriques et très colériques, ce qui entrainait beaucoup de fatigue et parfois même des crises. Celles-ci se caractérisent le plus souvent par des sautes d’humeur plus ou moins excessives.

L’adolescence a également été une période assez compliquée. Je n’avais aucune motivation et mon entourage se faisait beaucoup de soucis pour moi.

À cette époque, je consommais énormément d’alcool et de produits stupéfiants, notamment du cannabis ; j’étais persuadé que cela m’aiderait à évacuer toute cette souffrance et ces choses négatives que je refoulais. Le problème était que j’augmentais régulièrement les doses, jusqu’à ce que je prenne conscience que mon état se dégradait. Heureusement, j’ai réussi à m’arrêter, et ce du jour au lendemain.

« Les médicaments ne sont pas des produits miracles. »

Concernant le suivi de ma pathologie, je consulte un psychiatre depuis 5 ans. Également un thérapeute, qui m’aide à avoir une vision différente sur la vie et aussi à analyser davantage les choses afin de résoudre les problèmes plus facilement.

J’ai moi-même pris la décision de suivre cette thérapie. Auparavant, je portais des œillères et j’étais quelqu’un d’assez entêté.

Au quotidien, je prends uniquement un régulateur de l’humeur. Comme souvent, les médicaments ne sont pas des produits miracles et il faut avoir une hygiène de vie correcte au quotidien. Cependant, le traitement provoque de temps à autre quelques tremblements au niveau des mains.

Je dois également me méfier de mes excès d’humeur, qui conduisent le plus souvent à des crises.

Ma force, ma volonté et mon caractère de battant font que j’ai appris à appréhender ces phases, mais également à les identifier. Dans mon cas, elles se caractérisent le plus souvent par des dépenses d’argent excessives, une fatigue importante ou encore une baisse de moral par exemple.  

Travailler au sein d’un environnement accueillant chez VIPP & Philippe m’a beaucoup aidé à stabiliser ma maladie et à me sentir mieux au quotidien.

Je tiens à remercier une nouvelle fois toute l’équipe pour son écoute et sa bienveillance et je tiens à dire qu’il est tout à fait possible d’être heureux avec cette pathologie. 

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